Une manifestation des Foulards rouges : « Les « gilets jaunes » ne représentent pas le peuple »
Après « les gilets jaunes », les « foulards rouges ». Ils se donnent rendez-vous, dimanche 27 janvier, à Paris, place de la Nation, pour un défilé en direction de la place de la Bastille à 14 heures. Ce mouvement est une réponse à celui des « gilets jaunes », qui étaient environ 69 000 un peu partout en France, samedi 26 janvier, pour le onzième samedi de rassemblement. Leurs détracteurs les accusent d’être pro-Macron. Eux assurent que le mouvement est bien plus large que ça. Sur la page Facebook de cette marche républicaine, organisée par les « foulards rouges », 10 000 personnes indiquent vouloir participer.
Marina Lecomte est une cadre de santé originaire des Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. Elle coordonne le mouvement des « foulards rouges » dans les Hauts-de-France. Pour elle, c’est le saccage de l’Arc de triomphe qui a été déclencheur. « Moi, ça m’a sidéré. Comment on peut se permettre de telles violences et de s’en prendre à nos monuments, à nos institutions, à notre République et à nos libertés ? », s’interroge cette mère de famille.
Au départ, il y avait des revendications qui étaient justes : plus de pouvoir d’achat, plus de justice sociale. Ils ont été poussés par les extrêmes, il y a un climat insurrectionnel.à franceinfo
Marine Lecomte, également militante de La République en marche, affirme être victime de harcèlements de la part des « gilets jaunes ». « Pas plus tard que vendredi dernier, j’ai reçu une lettre de menaces, raconte-t-elle. Il y a des ‘gilets jaunes’ qui sont venus un soir à ma porte, à 23 heures, pour me menacer. Les ‘gilets jaunes’ ne sont pas le peuple. »
La proximité entre les organisateurs de la marche républicaine et le parti présidentielle est souvent soulignée. Pour autant, l’organisateur national Philippe Lhoste assure que l’événement n’est pas politique. « Emmanuel Macron est notre président dans le cadre de la Ve République. Nous le respectons en tant que président. Chez nous, il y a des opinions diverses, des gens qui ne sont pas d’accord avec la politique d’Emmanuel Macron. Par contre, on est tous d’accord pour défendre la République », assure-t-il.