Travailler gratuitement 7 heures par an : La proposition choc pour sauver la sécurité sociale
Et si une mesure radicale venait bouleverser notre rapport au travail ? La commission des Affaires sociales du Sénat propose une idée qui fait déjà débat : travailler gratuitement sept heures par an pour contribuer au financement de la Sécurité sociale. Une solution controversée qui pourrait rapporter gros, mais à quel prix ?
Une idée inspirée de la journée de solidarité
La proposition s’inspire du modèle de la journée de solidarité, instaurée après la canicule de 2003. Le concept ? Les salariés offriraient sept heures de travail non rémunérées chaque année. Ce dispositif, selon la commission, rapporterait près de 2,5 milliards d’euros à la branche autonomie de la Sécurité sociale, un montant significatif pour réduire le déficit.
Un effort partagé entre salariés et employeurs
Pour équilibrer la mesure, une contrepartie serait offerte aux employeurs. Le taux de la contribution de solidarité pour l’autonomie, aujourd’hui fixé à 0,3 %, pourrait doubler pour atteindre 0,6 %. Cette augmentation viendrait alléger les charges sociales pour certains salariés, sans pour autant compenser totalement l’effort demandé.
Des modalités encore floues
La mise en œuvre reste à définir. Ces heures pourraient être concentrées en une seule journée ou étalées tout au long de l’année, selon les besoins des entreprises. Les partenaires sociaux seraient invités à débattre pour affiner les modalités, mais l’incertitude soulève déjà des questions parmi les travailleurs et les employeurs.
Une alternative pour alléger le déficit
Outre cette proposition, la commission envisage également d’autres mesures. Parmi elles, un ajustement des allègements de charges sociales, qui seraient moins généreux que ceux prévus par le gouvernement. L’objectif : préserver l’emploi tout en réduisant les dépenses.
Hausse des taxes comportementales
Pour compléter le financement, la commission recommande une légère augmentation des taxes sur le sucre et le tabac, avec un paquet de cigarettes à 13 euros. Ces hausses, bien que modestes, pourraient générer environ 150 millions d’euros supplémentaires. Par ailleurs, les paris hippiques seraient exemptés de certaines taxes, une décision qui a suscité des protestations dans le secteur.
Des résultats incertains
Malgré ces propositions, le déficit de la Sécurité sociale resterait inchangé à 16 milliards d’euros en 2025. Ce plan suffira-t-il à rétablir l’équilibre financier, ou faudra-t-il envisager des mesures encore plus drastiques ? Le débat est ouvert, mais une chose est sûre : la solidarité nationale est au cœur de cette réforme.