Sophie Binet dénonce les pratiques fiscales de Bernard Arnault
Le clash entre la dirigeante syndicale et le magnat du luxe atteint un nouveau sommet. Alors que le gouvernement envisage une surtaxe pour les grandes entreprises, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, assène un coup de griffe médiatique en qualifiant Bernard Arnault de « fraudeur fiscal ». Une accusation lourde qui relance le débat sur l’évasion fiscale des multinationales.
« Paradise Papers » : l’épine dorsale de l’accusation
Dans une interview choc sur RMC et BFMTV, Sophie Binet a rappelé l’implication du PDG de LVMH dans les Paradise Papers. Ces révélations de 2017 avaient exposé des montages financiers opaques pour optimiser fiscalement les fortunes. « Quand on parle de contribution à l’intérêt général, certains préfèrent jouer avec les paradis fiscaux », a-t-elle martelé, pointant du doigt ce qu’elle considère comme une « trahison économique ».
La bataille du « Made in France » en ligne de mire
Le cœur du conflit ? La surtaxe sur les grandes entreprises proposée par l’exécutif. Bernard Arnault y voit une menace pour le « Made in France », craignant des délocalisations. Un argument balayé par la syndicaliste : « Les multinationales françaises sont parmi les plus internationalisées, au détriment de l’emploi local ». Et d’ajouter : « Les dividendes explosent, mais dès qu’il s’agit de solidarité nationale, on pleure misère ».
Patriotisme économique : le grand malentendu
La dirigeante de la CGT fustige un « manque de loyauté » des élites économiques. « Les patrons ont une nationalité, rappelle-t-elle. Or certains semblent plus attachés aux actionnaires qu’au tissu industriel français ». Elle appelle à un sursaut : « Protégeons nos frontières et imposons des barrières douanières équitables ». Un plaidoyer qui résonne alors que l’ombre de Donald Trump plane sur les stratégies d’optimisation globale.