Pillages et dégradations sur les Champs-Elysées : « Détruire le travail des autres, c’est lamentable », déplore avec beaucoup de tristesse la gérante d’un kiosque vandalisé
Boutiques pillées, jets de pavés sur les policiers, immeuble incendié…La mobilisation des « gilets jaunes » samedi 16 mars a été marquée par une immense vague de violence à Paris.
Affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre près de l’arc de Triomphe. Premières barricades, grenades lacrymogènes, pavés… #giletsjaunes pic.twitter.com/aaxD2XIcgg
— Matthieu Mondoloni (@M_Mondoloni) 16 mars 2019
Le dimanche, les stigmates de ces violences sont toujours visibles : Sur les Champs, les passants ont pu apercevoir les vitrines brisées, magasins pillés, incendiés parfois. C’est le cas de quatre kiosques à journaux dont celui situé près du Fouquet’s.
La gérante de ce dernier, fouille les décombres calcinés dans l’espoir de sauver quelques papiers. « Détruire le travail des autres, c’est lamentable. Au début, j’étais de tout cœur avec les ‘gilets jaunes’ mais là je ne partage plus (leurs idées), ce n’est plus possible. », déclare-t-elle.
Elle rajoute que les personnes qui se trouveront en situation de chômage technique, ce sont des travailleurs qui ne gagnent que le smic. Ce ne sont pas des gros salaires ou les capitalistes, ce sont les petits.
Quelques 130 salariés des services de propreté de la ville de Paris travaillent d’arrache-pied depuis 6h ce matin pour nettoyer les dégâts, sous le regard de la maire du 8e arrondissement, Jeanne d’Hauteserre, venue à la rencontre des commerçants. « Ils n’ont jamais vu cette violence, cette haine envers tout ce qu’ils pouvaient représenter : les acteurs économiques, le commerce, les capitalistes. Sauf que les commerces, ce sont aussi des outils de travail », rappelle-t-elle.
Du temps est nécessaire pour redonner aux Champs-Elysées leur visage habituel, pour retrouver le prestige perdu en seulement quelques heures.
Si on voit des touristes sur l’Avenue, c’est avec leur smartphone à la main pour prendre en photo les devantures vandalisées, les inscriptions taguées et le mobilier urbain incendié. Une image scandaleuse !