L’État condamné à verser 1 200 euros à l’influenceur algérien « Doualemn » : Une affaire qui fait polémique
L’État français vient d’être condamné à verser 1 200 euros à l’influenceur algérien Boualem N., plus connu sous le pseudonyme de « Doualemn ». Une décision du tribunal administratif de Melun qui a annulé son obligation de quitter le territoire français (OQTF) et relance le débat sur la gestion de l’immigration. Découvrez les détails de cette affaire complexe et ses implications politiques.
Une décision de justice en faveur de l’influenceur
Le tribunal administratif de Melun a non seulement annulé l’OQTF de Doualemn, mais a également ordonné à l’État de lui verser 1 200 euros pour couvrir les frais engagés dans sa défense. Cette somme s’appuie sur l’article L761-1 du Code de justice administrative. En parallèle, le tribunal a demandé à la préfecture de réexaminer sa situation sous trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour pendant cette période.
Le bras de fer politique
Cette décision n’a pas manqué de provoquer des réactions politiques. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a annoncé son intention de faire appel, dénonçant un système qui « protège les étrangers dangereux au détriment de la Nation ». Il a également souligné la difficulté à expulser les individus condamnés, appelant à une réforme du droit de l’immigration pour redonner à la France sa souveraineté en la matière.
Un cas complexe et médiatisé
Boualem N., âgé de 59 ans, a vu son titre de séjour révoqué début janvier par le préfet de l’Hérault après des propos jugés problématiques sur TikTok. Dans l’une de ses vidéos, il avait appelé à « donner une sévère correction » à un individu résidant en Algérie. Expulsé vers la France après avoir été interdit de territoire par l’Algérie, il a passé plusieurs semaines en centre de rétention administrative avant d’être libéré.
Les tensions Franco-algériennes
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de relations déjà tendues entre la France et l’Algérie. Bruno Retailleau a accusé l’Algérie de chercher à « humilier la France » en refusant de reprendre son ressortissant. Les tensions se sont encore accrues après l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, illustrant les défis diplomatiques entre les deux pays.