Faire des siestes excessives quotidiennement pourrait être un signe avant-coureur d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer touche plus d’un million de personnes en France. Une étude s’est intéressée à la maladie et les chercheurs on pu constater que les siestes prolongées pourraient avoir un lien direct avec son développement.
Dormir beaucoup a-t-il un lien avec le diagnostic de la maladie ?
L’étude, publiée dans la revue « Alzheimer’s and Dementia : The Journal of the Alzheimer’s Association » a été menée par des scientifiques de l’Université de Californie de San Francisco qui ont analysé les données qui se rapportent à un échantillon de 1 400 patients âgés en moyenne de 81 ans, dont une majorité de femmes.
Les sujets ont été suivis pendant une période de 14 ans afin d’analyser leurs habitudes en matière de sieste à l’aide de montres connectées enregistrant leurs périodes d’éveil et de sommeil. À noter, chaque période d’inactivité diurne prolongée était considérée comme une sieste. Les sujets étaient soumis à une série de tests neuropsychologiques afin d’évaluer leur niveau cognitif.[quads id=4]
Conclusion : L’étude révèle que les siestes diurnes plus longues et fréquentes étaient « associées à un risque plus élevé de démence d’Alzheimer ». En effet, à la fin de l’expérience, les personnes n’ayant pas développé de démence dormaient 11 minutes de plus par jour par rapport au début des tests. À l’inverse, l’augmentation s’élevait à 24 minutes par jour et pouvait même monter à 68 minutes pour les patients atteints d’Alzheimer.
En effet, il existe bien un lien entre une sieste de plus d’une heure et le risque important de développer la maladie
A la fin de cette étude, les scientifiques ont confirmé qu’il existait bien une « relation bidirectionnelle » entre l’excès de sommeil et le développement de la maladie.
En effet, les participants qui faisaient des siestes de plus d’une heure par jour avant d’être touchés par la maladie avaient un risque de développer la maladie d’Alzheimer de 40 % plus élevé que les autres. Par ailleurs, il est important de tempérer les résultats comme l’affirme Yue Leng, l’un des auteurs de l’étude : « je ne pense pas que nous ayons suffisamment de preuves pour conclure qu’il y ait un lien entre la sieste et le vieillissement cognitif, mais une somnolence diurne excessive pourrait être le signe d’un vieillissement accéléré ou d’un processus de vieillissement cognitif ».