Emmanuel Macron : Une hausse de popularité, mais un mécontentement persistant
La cote de popularité d’Emmanuel Macron connaît une légère remontée. Pourtant, cette embellie ne masque pas la profonde insatisfaction des Français. Décryptage des chiffres et des tendances sociopolitiques qui façonnent cette dynamique.
Une progression notable, mais limitée
Selon le dernier baromètre de l’institut YouGov, la popularité d’Emmanuel Macron a progressé de 4 points en un mois. Il passe ainsi de 18 % à 22 % d’opinions favorables. Cette hausse, bien que modeste, replace le chef de l’État à un niveau similaire à celui d’octobre 2024. Cette évolution survient dans un contexte tendu marqué par des événements politiques majeurs.
Un soutien en dents de scie selon les électorats
Le soutien à Emmanuel Macron varie considérablement en fonction des affiliations politiques. Sans surprise, les sympathisants du parti présidentiel affichent leur fidélité : 72 % des électeurs de Renaissance approuvent son action. À l’opposé, seuls 7 % des électeurs du Rassemblement National partagent un avis positif. Quant aux électeurs du Nouveau Front Populaire et des Républicains, ils sont respectivement 22 % et 39 % à lui accorder leur soutien.
Des catégories socio-professionnelles désabusées
Le président peine à convaincre les différentes catégories socio-professionnelles. Parmi les personnes déclarées inactives, seuls 2 % ont une opinion favorable à son égard. Du côté des CSP+, cette proportion grimpe à peine à 9 %. En dépit des efforts du gouvernement pour soutenir l’économie, la perception reste sombre : à peine 7 % des Français jugent l’économie du pays en bon état.
Un contexte politique délicat
La légère amélioration de la popularité d’Emmanuel Macron ne suffit pas à occulter le mécontentement général. Avec 73 % d’opinions défavorables, le climat reste tendu. Cette situation témoigne de la difficulté pour le président de reconquérir une opinion publique largement critique, malgré des initiatives pour relancer la compétitivité et lutter contre la désindustrialisation.