Contrôle technique annuel obligatoire : Le choc pour 600 000 automobilistes français
Une révolution s’annonce sur les routes de France. À partir de 2025, près de 600 000 véhicules devront passer la visite technique tous les ans au lieu de tous les deux ans. Une mesure qui concerne principalement les voitures anciennes et qui va profondément modifier les habitudes des conducteurs. Décryptage.
Quels véhicules sont concernés ?
La nouvelle réglementation touche en priorité les voitures immatriculées avant 2015, soit près de 8 millions de véhicules circulant sur nos routes. Les utilitaires légers (moins de 3,5 tonnes) et les deux-roues de plus de 125 cm³ sont également dans le collimateur.
Seules exceptions : les voitures de collection certifiées, les engins agricoles et les véhicules militaires. Les propriétaires peuvent vérifier si leur véhicule est concerné via la plateforme gouvernementale « Mon contrôle technique ».
Pourquoi cette réforme ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 38% des accidents graves impliquent des véhicules de plus de 10 ans. « Les voitures anciennes présentent souvent des défauts critiques : freins usés, suspensions défaillantes… » explique un expert de la sécurité routière.
L’enjeu est aussi écologique. Ces véhicules émettent 53% plus d’oxydes d’azote que les modèles récents. Le nouveau contrôle renforce donc les tests antipollution.
Combien ça va coûter ?
Le passage à un contrôle annuel représente un surcoût moyen de 100€ par an. Un budget non négligeable pour les ménages modestes souvent propriétaires de véhicules anciens.
Conseil : comparer les prix entre centres (jusqu’à 40€ d’écart) et faire un pré-diagnostic chez son garagiste peut permettre des économies. Car une contre-visite coûte en moyenne 85€ supplémentaires.
Les nouveaux défis des centres de contrôle
Avec cette réforme, les centres doivent s’adapter :
- Investir dans des équipements high-tech (+15% de coûts)
- Former les techniciens aux véhicules électriques (62% des contrôleurs rencontrent des difficultés)
- Faire face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée