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Alerte nationale : La France face à une hausse inquiétante de la mortalité infantile

Un fléau silencieux frappe la santé publique française. Avec 2 700 décès d’enfants de moins d’un an en 2024, le pays enregistre son pire taux de mortalité infantile depuis 2011. Un constat alarmant qui place la France parmi les mauvais élèves européens. Décryptage d’une crise aux multiples visages.

Une progression préoccupante

Le taux de mortalité infantile s’élève désormais à 4,1 décès pour 1 000 naissances, contre 3,5 en 2011 selon l’Insee. Ce chiffre implique qu’un enfant sur 250 ne fêtera pas son premier anniversaire. Les causes immédiates ? 25% des décès surviennent le jour de la naissance, 50% durant le premier mois de vie.

Facteurs de risque multiples

Les données révèlent des disparités criantes :

  • Les garçons ont 1,2 fois plus de risques que les filles
  • Les naissances multiples multiplient le danger par 5
  • L’âge maternel critique : moins de 26 ans ou plus de 37 ans
  • Double risque pour les mères ouvrières ou inactives

Les départements d’outre-mer affichent des taux supérieurs à la métropole, liés à des conditions socio-économiques précaires.

Un retard européen préoccupant

La France se classe au 23e rang européen en 2024, loin derrière la moyenne UE de 3,3‰. Ce décrochage s’explique en partie par les progrès médicaux : des enfants autrefois déclarés mort-nés sont maintenant comptabilisés dans les statistiques après quelques jours de survie.

La réponse des autorités

Face à cette crise, la ministre de la Santé Catherine Vautrin annonce la création d’un registre national. Objectif : identifier précisément les causes médicales, sociales et territoriales de cette hécatombe silencieuse. Une mesure jugée urgente par les professionnels de périnatalité.

Sources :