Disparition d’Agathe Hilairet : La piste de l’enlèvement s’intensifie dans la Vienne
Depuis jeudi 10 avril 2025, la disparition d’Agathe Hilairet, joggeuse de 28 ans à Vivonne, captive et inquiète la France entière. Alors que les recherches s’enlisent, un virage judiciaire majeur relance l’espoir : l’ouverture d’une information pour « enlèvement et séquestration ». Décryptage d’une enquête en pleine escalade.
Du statut de « Disparition inquiétante » à l’enlèvement : Un tournant crucial
Le procureur de la République de Poitiers a officialisé lundi 14 avril la requalification de l’affaire. Une décision lourde de conséquences : l’enquête, désormais menée par un juge d’instruction, bénéficie de moyens élargis. Analyses ADN, perquisitions approfondies et auditions renforcées sont désormais autorisées. « Cette procédure est nécessaire pour débloquer l’enquête », explique une source judiciaire à La Nouvelle République.
100 gendarmes mobilisés : Le bois de la Brie sous surveillance maximale
Une centaine de militaires ratissent sans relâche le bois de la Brie, zone forestière proche du domicile familial d’Agathe. Drones, chiens pisteurs et unités spécialisées sont déployés. « Chaque buisson, chaque sentier est inspecté », précise un gendarme sous couvert d’anonymat. Malgré ces efforts, aucun indice concret n’a encore été révélé au public.
140 témoignages et une piste qui s’effrite : La disparition volontaire écartée
L’appel à témoins lancé le 11 avril a généré 140 signalements, tous en cours de vérification. Cependant, les enquêteurs estiment de plus en plus improbable l’hypothèse d’une fugue volontaire. « Ses recherches actives d’emploi et ses projets immédiats contredisent cette théorie », confie une source proche du dossier à 20 Minutes. Les troubles alimentaires de la jeune femme, évoqués sur ses réseaux sociaux, compliquent néanmoins le profil.
Agathe Hilairet : Une sportive aguerrie au parcours fragilisé
Membre assidue du club Vivonne Loisirs, Agathe parcourait régulièrement des dizaines de kilomètres en pleine nature. « Elle maîtrisait parfaitement les chemins », souligne Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, dans Ici Poitou. Mais derrière cette force physique se cachait une lutte contre l’anorexie, évoquée ouvertement sur ses comptes en ligne. Un contexte personnel qui ajoute une dimension tragique à l’enquête.
La course contre la montre des autorités
Avec la requalification judiciaire, les enquêteurs gagnent du temps – l’enquête initiale était limitée à 8 jours – mais aussi une pression accrue. Les prochaines 48 heures seront décisives : analyses des téléphones portables, recoupement des témoignages et fouilles ciblées pourraient faire basculer l’affaire. La famille, soutenue par la communauté locale, attend des réponses.