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« Mur des cons » : le coup de gueule de Retailleau contre le Syndicat de la magistrature

Le ton est monté d’un cran dans le débat sur l’indépendance de la justice. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a vivement critiqué le Syndicat de la magistrature, pointant du doigt ce qu’il considère comme une partialité politique inacceptable. Une sortie remarquée qui relance le débat sur l’objectivité des juges.

L’affaire du « Mur des cons » resurgit

Lors d’un passage sur France 2, Bruno Retailleau a fait référence à un épisode vieux de plus de dix ans mais qui reste dans les mémoires. En 2013, un panneau intitulé « Mur des cons » affichant des photos de personnalités de droite était découvert dans les locaux du Syndicat de la magistrature.

« C’est acceptable, ce Mur des cons ? », a lancé le ministre, visiblement remonté. Il a rappelé que des politiques mais aussi des parents de victimes s’étaient retrouvés épinglés sur ce mur. « Non, ça n’est pas acceptable », a-t-il martelé.

L’existence de « juges rouges » : une réalité selon Retailleau

Interrogé sur l’existence présumée de « juges rouges » – une expression récemment employée par Jordan Bardella -, le ministre a répondu sans ambages : « C’est objectif ». Il a immédiatement fait le lien avec l’affaire du Mur des cons comme preuve de ce qu’il considère être un militantisme judiciaire.

« La très grande majorité des magistrats observe une neutralité », a concédé Retailleau avant d’ajouter : « Mais il y a des organisations syndicales, notamment une qui s’est fait connaître avec le Mur des cons ». Une référence transparente au Syndicat de la magistrature, classé à gauche.

Un contexte politique explosif

Cette sortie intervient dans un climat particulièrement tendu, quelques jours après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité. Le ministre, également candidat à la présidence des Républicains, semble vouloir marquer des points auprès de l’électorat de droite.

Le débat sur l’indépendance de la justice n’est pas nouveau, mais il prend une dimension particulière à deux ans de la prochaine élection présidentielle. Les accusations de partialité politique contre certains magistrats pourraient bien devenir un thème central de la campagne.

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