Selon une étude DARES, les personnes d’origine supposée maghrébine ont 31,5% de chances de moins d’être contactées par les recruteurs
C’est une étude confirmant la discrimination qui touche les Français aux prénoms et noms à consonance maghrébine dans leur recherche d’emploi.
Conduite par l’ISM Corum (Inter service migrants — Centre d’observation et de recherche sur l’urbain et ses mutations) et l’Institut des politiques publiques (IPP), sous l’égide de la Dares, cette récente étude démontre clairement que les candidatures dont l’identité suggère une origine maghrébine ont 31,5% de chances de moins d’être contactées par les recruteurs.
Les chercheurs ont basé leur résultat sur un échantillon de 2 400 offres d’emploi en adressant à chacune pas moins de quatre candidatures, une féminine et une masculine pour chaque origine supposée.
Résultat, les candidatures dont l’identité est à consonance maghrébine sont 31,5% moins souvent rappelées que des candidatures identiques à consonance française. Ces dernières obtiennent un taux de rappel de 33,3%, contre 22,8% pour les personnes supposées maghrébines. « La discrimination à l’embauche selon l’origine supposée reste élevée et un élément majeur du marché du travail en France », estime la Dares. Cet écart selon l’origine ne change pas de manière significative que les candidatures soient masculines ou féminines.
Some “woke” research from the French government: Job candidates with North African family names are 31.5% less likely than other candidates to get contacted after submitting their résumés. https://t.co/yxJy9tpBeU
— Matthew Dalton (@DJMatthewDalton) November 25, 2021
>