Les propos d’un médecin français qui propose de tester en Afrique un vaccin contre le Coronavirus indignent la toile.
«Si je peux être provocateur»: une discussion entre deux médecins sur LCI sur la possibilité de tester un vaccin contre le coronavirus en Afrique a provoqué une vague d’indignation et a été qualifiée de raciste. En réaction à ce tollé, l’Inserm a déclaré que des tests étaient déjà prévus en Europe et en Australie.
Abordant la question des études sur l’efficacité du vaccin BSG contre le coronavirus dans une émission de LCI, deux médecins ont évoqué la possibilité de mener des expériences dans des pays africains, à l’instar du vaccin contre le Sida testé sur des travailleuses du sexe.
De nombreuses personnalités publiques et organisations ont pointé du doigt des «manifestations de racisme et de discrimination» dans les propos de Jean-Paul Mira, chef de la réanimation à l’hôpital Cochin de Paris et ceux de Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm, lors d’une émission.
— D O $ $ € # | 2020 (@DossehLaFamine) April 1, 2020
La proposition a été approuvée par Camille Locht: «Vous avez raison, on est d’ailleurs en train de réfléchir à une étude en parallèle en Afrique».
Le président de l’organisation SOS Racisme a exprimé son intention de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel et a déclaré étudier «la suite à donner à de telles déclarations».
La polémique a été dénoncée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), expliquant que la vidéo avait été «tronquée». Selon l’établissement, des études visant à tester l’efficacité du vaccin BSG contre le coronavirus «sont sur le point d’être lancées dans les pays européens (Pays-Bas, Allemagne, France, Espagne) et en Australie». Une éventuelle série de tests en Afrique pourrait être réalisée «en parallèle», a souligné l’Inserm.
#FakeNews Une vidéo tronquée, tirée d’1 interview sur @LCI d’1 de nos chercheurs à propos de l’utilisation potentielle du vaccin #BCG contre le #COVID19 fait l’objet d’interprétations erronées sur les réseaux sociaux. Voici les bonnes explications. ⬇️⬇️ pic.twitter.com/3QRcLgOkso
— Inserm (@Inserm) April 2, 2020